La majorité des entreprises utilisent les mêmes outils de prévention, qui sont devenus au fil des années, de grands standards qui ont fait leurs preuves.

Ces outils de management de la prévention sont connus sous une multitude de noms, mais en y réfléchissant, ils ne sont pas si nombreux.

Parmi ceux-ci, vous reconnaitrez par exemple les conversations sécurité (ou visites comportementales), les causeries (ou quarts-d'heure sécurité), les minutes papillon (ou LMRA, STOP, 3 minutes avant d'agir...), etc...

Il est tentant de copier ce qui fonctionne ailleurs.

Benchmarker est même souvent recommandé...

Le problème est le suivant.

Réduire le nombre de faits accidentels et développer la culture sécurité est une démarche qui prend du temps, et il n'y a pas de recette miracle.

Or, ceci est difficile à expliquer à nos directions générales, qui veulent la plupart du temps des résultats visibles et rapides.

Par conséquent, la tentation est immense pour les équipes HSE (des usines mais encore davantage des directions corporate) d'imposer un nouvel outil lorsque le progrès n'est pas au rendez-vous ou qu'un nouvel accident survient.

"ça a été développé par Dupont, c'est forcément efficace."
"ça a marché chez Peugeot, ça ne peut donc que fonctionner chez nous."
"Si ça ne fonctionne pas, c'est que vous ne vous y prenez pas correctement. C'est un problème de management !"

Imposer un nouvel outil, c'est renforcer l'idée que la sécurité est une somme de contraintes imposées qui s'accumulent en surplus de notre "vrai travail".

Efficacité = [ Qualité de l'outil ] x [ Appropriation ] ²

Attention, la qualité de l'outil est importante, mais l'appropriation de cet outil par les équipes l'est encore plus !

Qu'en retenir pour les démarches sécurité ?

Je constate souvent que les équipes corporate des grandes entreprises développent des feuilles de route sécurité pour l'ensemble des sites.

Elles mettent en place des indicateurs d'avancement, et lorsqu'un accident survient, elles reprochent à l'usine en question son retard sur la feuille de route.

Conséquence sur ces sites : on ne fait plus de la sécurité pour éviter les accidents, mais pour éviter d'être dans les radars si ça se passe mal…

Responsabiliser les usines

Plutôt qu'imposer quoi que ce soit, je préfère que chaque usine explique son analyse de la situation et définisse sa propre feuille de route, ses objectifs et ses jalons.

Voici pourquoi :

Je ne t'imposerai ma solution que si elle est 4 fois meilleure que la mienne, car je sais que tu travailleras 3 fois plus dur sur ta solution que sur la mienne.

Tispego peut vous aider à développer votre propre feuille de route sécurité.

Pour nous contacter, c'est sur tispego.com